Anna Boulic Trio

Une harpe secouée de sa poussière, allumée comme une lampe à kérosène dans un gin house perdu au fin fond du pays. Un son qui grimpe des tripes, brut et inattendu, comme un vieux troquet blues dans le bush où les planches du plancher craquent et les verres sont servis forts. Voilà The Anna Boulic Trio.
C’est le son cabaret-esque d’Anna Boulic, mais plus grand, plus audacieux—comme un vieux vaudeville traversant l’Outback. Imaginez Dresden Dolls rencontrant CW Stoneking—là où le cabaret de ruelle se heurte au blues rouillé et frappant.
Une chanteuse australienne à la voix marquée par les voyages, Anna a les histoires pour le prouver. Elle a accumulé les kilomètres, franchi des frontières, et forgé son son sous la bannière du Dirty Harp Blues—un style enivrant, insouciant et poétique, assez pour voler votre dernière cigarette.
À ses côtés, Ludovic Nagy fait bien plus que suivre le tempo—il peint la poésie des chansons à chaque coup de pinceau, chaque battement, chaque éclat. Ses percussions sont le courant sous-jacent, le battement du cœur, la tempête qui roule sous la mélodie. Et puis il y a Dédé Grall—le doyen du blues, un hors-la-loi de la six-cordes avec une vie entière d’histoires au bout des doigts. Il joue comme s’il avait tout vu, tout vécu, et qu’il était revenu pour tout raconter.
Ensemble, ils ne se contentent pas de jouer le blues—ils l’invoquent, le bousculent et vous le servent directement de la bouteille. Quand ils auront terminé, vous vous demanderez pourquoi vous avez jamais cru que la harpe appartenait ailleurs qu’ici, au cœur de l’action, chantant le blues comme s’il n’avait plus rien à perdre.